Dossier économique |
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Qui que vous soyez, vous êtes le bienvenu sur le site.Ce site peut intéresser particulièrement les journalistes, les chefs d'entreprises et les entrepreneurs, les chercheurs, les étudiants rédigeant une thèse ou un mémoire, les touristes. Il peut, en outre, leur assurer un premier contact.
Et puis, il peut permettre à la diaspora Biterroise d'avoir des nouvelles du pays et même de renouer des liens.
Vous pourrez :
- découvrir la ville de Béziers, l'agglomération Béziers Méditerranée et le Biterrois
- procéder à une première étude de marché
- préparer votre prochaine visite ou votre prochain séjour dans la ville
- retrouver des renseignements pratiques
- découvrir des interlocuteurs et nouer des contacts
- dialoguer et devenir les ambassadeurs de Béziers
A tous, merci d'avoir choisi de visiter notre site. Revenez, il est régulièrement mis à jour, en particulier les dernières nouvelles de Béziers.
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Le Livre d'Or de Réussir Béziers Méditerranée et le Biterrois en Europe
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L'association Réussir à Béziers a pour objectifs :
Au fil des années, l'association par ses analyses, ses études et ses propositions s'est efforcée de développer des solidarités et de définir un projet de développement local ; de rencontrer les décideurs et de leurs proposer un certain nombre d'idées, jouant ainsi un rôle d'aide à la décision ; de favoriser le développement de l'espace Biterrois à la dimension du futur et de l'Europe. Le travail de qualité de l'association devenue selon les termes du Maire de Béziers, Raymond Couderc : «un incubateur d'idées, une aide à la décision», nous amène à donner un large écho à ses activités. Toutefois, il faut bien noter que les articles que l'on retrouvera sur le site, rédigés par Edouard Bertouy, n'engagent en rien la responsabilité de l'association. |
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Les activités de l'association Réussir à BéziersPermanences : tous les lundis et mercredis de 9 h à 11 h.
Groupe de travail : le premier lundi ouvrable de chaque mois. Contacts pour plus de renseignements : Par téléphone au 04 67 49 95 20 lundi ou mercredi de 9 h à 11 h Cotisations :
Elles sont de 35 euros par personne (chèque libellé à l'ordre de Réussir à Béziers et adressé au trésorier Pierre FERAL 106, Bd Frédéric Mistral 34500 Béziers
Tél : 04 67 76 50 66).Comment contacter l'association Réussir à Béziers
Si vous souhaitez des informations supplémentaires sur l'association ou ses activités, envoyez un courrier ou un message électronique aux adresses suivantes, ou encore contactez l'association au numéro ci-dessous :
Réussir à Béziers
Adresse : 3, rue du Chapeau Rouge 34500 Béziers France
Téléphone-fax : 04-67-49-95-20
Permanences : le lundi et le mercredi matinUn avis, une question, un contact, utilisez le formulaire :
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Découverte du site de l'association Réussir à Béziers : http://reussir-a-beziers.com/
Les images de l'association
Journées du Patrimoine 2010
L'Abbaye de Fontfroide
Caritats 2011
Jean-Bernard Pommier nous reçoit aux Franciscains
20° Anniversaire de l'Association
Casimir Péret Journées du patrimoine 2012
La galerie photos du voyage au monastère de Poblet et à Tarragone
Assemblée Générale du 19 janvier 2013 dans la salle de la colonie espagnole Arènes romaines
Eglise Saint Jacques Musée du Biterrois
Plein feu sur le forum romain de Béziers
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Calendrier des activités
Les prochains rendez-vous de Réussir à Béziers
Activités 1914 :
Visite de l’entreprise de dépliants publicitaires à Colombiers.
Vinauberge à Poilhes.
Le camping de l’Hermitage à Sérignan.
Aux confins du diocèse et de la vicomté de Béziers : l’étang de Thau.Conférences proposées au musée du Biterrois :
Michel Fournier :
Sujet : Béziers, 1914.
Description : Le centième anniversaire du début du conflit 1914-1918 donne l’occasion d’appréhender comment Béziers et les Biterrois ont perçu, vécu et ressenti la première année de guerre, quelles attitudes et réactions elle a entraînées. Plusieurs témoignages, des articles de journaux et quelques travaux universitaires contribueront à répondre à ces interrogations.Robert Cavalié :
Sujet : Marie-Madeleine : Palestine, Provence, Béziers, repères de vie d’une sainte femme.
Description : « El Azarieh », où elle est née d’un père syrien… Magdalena en Galilée, où elle se retirera chez sa mère… proche de sa sœur Marthe et de Marie, la mère du Messie qu’elle rencontrera près du lac de Tibériade… sa passion qui la conduira jusqu’au pied de la croix… Puis ce sera l’embarquement à Jaffa, pour échapper à la persécution. Echouée sur une plage de Provence, elle se retirera durant trente années dans le massif de Sainte Baume avant de rendre son âme à St Maximin. Des siècles vont s’écouler avant que l’Église du Moyen Âge ne récupère la mémoire et les reliques de Marie Madeleine pour qui Bossuet écrira : « si le péché éloigne, l’amour unit ». Béziers lui rendra hommage, à sa manière, en lui dédiant son église consulaire la « Madeleine »… Marie Madeleine ? Quel parcours ! Quelle vie !Jean Sagnes :
Sujet : Discours de distribution des prix, Rodez 1938, Jean Moulin ; Montpellier 1942, Jean de Lattre de Tassigny.
Description : A seulement quatre ans d'intervalle et alors qu'ils n'ont pas encore joué le rôle majeur qui sera bientôt le leur pendant la seconde guerre mondiale, le préfet Jean Moulin et le général de corps d'armée Jean de Lattre de Tassigny, s'adressent à la jeunesse. En quoi, ces discours de distribution des prix peuvent-ils permettre d'éclairer leur parcours futur ?Visite de la Devèze
Le quartier de la Dévèze a été, on le sait, trasnformé. Il mérite qu'on le visite.
L'association a prévu d'organiser cette visite le lundi 3 mars 2014 à 9h30.
Rendez-vous sur le parking de l'église de la Devèze, Notre Dame de la Réconciliation.
PS : " L'Association compte sur les participants habituels aux réunions des premiers Lundi du mois ."
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Les défis de l’urbanisme et du centre-ville
Dans le prolongement de l’étude sur l’Acropole Biterroise réalisée en 2008 et transmise au Maire de Béziers, l’association entreprend une seconde étude qui sera consacrée aux défis de l’urbanisme et du centre-ville et à la croisée des eaux.Robert Cavalié en expose les grandes lignes qui se placent dans la continuité de l’étude sur l’acropole et reprendront un certain nombre de directions pour les affiner et les compléter : les fonctions à privilégier, les accès et la signalétique, l’image à qualifier, les opérations d’urbanisme. Plus précisément, l’étude devrait préciser la carte d’identité de Béziers c’est-à-dire les signes particuliers faisant l’identité de Béziers, en particulier du cœur historique, les opérations intéressantes d’urbanisme : aérer, habiter, les sites principaux à mettre en valeur, monuments, patrimoine (églises, places de prestige, arènes, remparts, Allées, la Citadelle, Boulevard de Verdun, le Polygone, la gare, les statues, la prison…). Et reprendre des thèmes comme les liaisons, les pénétrantes et la signalétique.
La croisée des eaux :
C’est la liaison de l’Orb et du Canal du Midi et la perspective d’ouverture vers la mer. Cet ensemble permet à Béziers d’avoir un paysage aquatique, des fonctions de loisirs ou touristiques et des activités aquatiques à développerLa discussion a porté sur les thèmes suivants :
La ZAC Alma Saint Saëns : depuis 2009, un projet de reconquête est dans les cartons. Il s’agit d’une Zac de deux hectares comprenant toute la zone délimitée entre les allées Paul-Riquet, les rues Boieldieu, Solférino, Guilhemon et l'avenue Saint-Saëns. Le programme prévisionnel prévoyait la suppression des friches commerciales, le désenclavement de l'impasse Denis-Papin, la création d’une centaine de logements neufs ou réhabilités répondant aux conditions de mixité sociale, la création de liaisons piétonnes et routières; 4 000 m2 dédiés aux commerces, enfin, 380 places de parking.Une lettre récente de Florence Crouzet adressées aux résidents du quartier annonce que la ville a mandaté le bureau d’études Lieux dits et l’agence d’Architecture Traverses pour réaliser une étude sociale sur le secteur mettant ainsi l’accent sur l’importance de la mixité sociale en centre ville. Les habitants du secteur seront consultés.
Le projet des Allées aura-t-il un prolongement et quel sera le devenir des études ? Liés à ce thème : le déplacement de la statue de Paul Riquet, l'aménagement d’un giratoire en haut de l’avenue Saint-Saëns et sur le grand côté des Allées, la mise en valeur de la Place Jean Jaurès.
Compte tenu des problèmes sociaux liés en partie à la composition sociale de la population et à la pauvreté, l’accent a été mis sur la mixité sociale. Compte tenu de la nécessité d’aérer le centre ville, il a été proposé que l’étude précise quels sont les îlots à démolir ou à cureter.
Enfin, le thème de la croisée des eaux a été abordé : réhabilitation de la rive droite de l’ORB, aménagement du canal à Fonseranes, Béziers la mer, ouverture des bras morts, accès et liaisons avec la ville, fonctions touristique et de loisirs aquatiques.
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Les dossiers : Rencontres, colloques, études
Histoire de Béziers et du Biterrois
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XVIe-XVIIe siècles : « un souffle de Renaissance a caressé Béziers »
Une conférence de Robert CavaliéLe temps de la Renaissance est pour l’Europe une période de bouleversements : techniques, industriels, économiques, scientifiques. De bouleversements aussi dans la navigation qui permettent de traverser l’océan de découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles dimensions, de créer une civilisation océanique. Condition ou conséquence de ces bouleversements, le souci de bien distinguer ce qui est de la matière et de l’esprit, la recherche du vrai. Les ruptures avec les façons de faire et les habitudes de pensée font naître une autonomie de l’individu et un individualisme européen. Soulevé par le ferment chrétien, l’individualisme européen rend possible de profonds bouleversements religieux. Si bien que le XVIe siècle est un siècle de nouvelles structures mentales, religieuses, économiques, étatiques, géopolitiques.
A première vue, par rapport à ces grands bouleversements, l’histoire du Biterrois semble frappée d’immobilisme ou de continuité. La rupture avec le Moyen Âge n’est marquée par aucun grand événement, par aucune grande mutation. Tout semble indiquer que le Moyen Âge se prolonge dans la cité jusqu’au début du XVIIe siècle. C’est ce qui explique la prudence du titre de la conférence. Robert Cavalié ne parle que de souffle de Renaissance et place son analyse sur deux siècles marquant ainsi la lente mais réelle pénétration de la Renaissance dans la cité.
Ralliée et fidèle à l’ordre royal, la cité est concernée par les nouvelles structures de l’État, soumise à l’autorité directe du roi et à l’évolution de cette autorité vers la monarchie absolue. Sa situation remarquable et remarquée par les souverains, son rôle de place forte soulignée par François Ier « l’une des meilleures et des plus fortes villes de guerre de notre pays … située et assise en pays limitrophe et de frontière tant du côté de la mer que de la terre… » lui donnent un atout géo-stratégique incontestable ainsi qu’un poids géo-politique réel dans le Midi Languedocien et Méditerranéen. Du point de vue administratif, Béziers est élevée au rang de Sénéchaussée par François Ier, puis devient le siège d’un Présidial sous Henri II. La cité se voit ainsi attribuer prestige, autorité, utilité et reconnaître par le pouvoir royal un rôle de premier plan et un territoire d’influence très étendu.
Béziers n’échappera pas plus aux nouvelles structures religieuses et à la Réforme, ni aux troubles des guerres de religion. L’autorité de l’évêque renforçant l’influence de Béziers sur son territoire, la royauté pour renforcer cette autorité et la fidélité du territoire installe à Béziers des évêques italiens qui seront pour elle un appui constant. Avec ces prélats coïncident les intérêts de la monarchie et de la réforme catholique. Ne négligeant pas de transformer l’évêché en véritable bastion catholique armé de canons, pouvant même pour Thomas I de Bonzi, se fourvoyer dans la conspiration de Douzon de Cabrerolles contre Montmorency, beaucoup plus dans l’intérêt du roi que pour sympathie pour la ligue, les évêques italiens, témoignant de leur sens des affaires, surent dans les périodes troublées agir avec habilité, modération pour maintenir la fidélité de Béziers à l’ordre royal.
Dans l’évolution des structures mentales, l’église joue un rôle structurant. En 1598, grâce à l’entregent de l’évêque Jean de Bonzi, la compagnie de Jésus reçoit la direction du tout récent collège de Béziers. On y enseigne la philosophie (logique et physique), la rhétorique, les humanités, la grammaire. A travers cet enseignement, celui des bonnes mœurs, des belles lettres et de la piété, la mission du collège est de former les élites prises parmi les enfants des notables, d’assurer un enseignement principalement basé sur les belles lettres, sur les auteurs latins et grecs, et de propager les idées et les mots d’ordre de la réforme catholique. La modernité des méthodes témoigne de l’ancrage humaniste : lecture de vers, de narrations, de discours dans une petit académie pour les élèves, soutenance de thèses, représentations théâtrales. Le rapide afflux des élèves témoigne de l’audience de l’institution auprès des familles et de sa réussite se marquant par la formation de clercs séculiers et religieux.
Un certain nombre de familles importantes issues de la judicature, de la magistrature, d’une brillante réussite commerciale, souvent dans l’entourage de l’évêque, des intellectuels liés par des liens de parenté, d’amitié ou d’intérêt ouverts aux améliorations techniques et favorables à l’esprit d’entreprise émergent au cours du temps. Ilst se signalent par leur dynamisme, leur ouverture d’esprit et leur sensibilité à l’humanisme.
On décèle cette évolution et cette présence à partir d’un certain nombre de Biterrois célèbres contemporains ou héritiers de la Renaissance :
Médecins : Feynes (1530-1573).
Hommes d’armes : Mal de Thémines (1553-1627).
Religieux : Les évêques italiens : Strozzi; Médicis, Bonzi ; Gonet (1616-1681), dominicain ; Vanière (1669-1739).
Jurisconsultes : Barbeyrac (1674-1747) ; Boscager (1601- . Etienne Forcadel (1534 -1573).
Mathématicien : Pierre Forcadel.
Littérature : Guibal (1677- ) ; Croisille (1570-) ; Charbonneau (1540- ) : Andoque (1590-1664) ; Jacques Esprit (1611-1677) ; Pélisson Fontanier (1624-1693).
Autres célébrités : Dortous de Mairan (1678-1771 ) ; Pierre Paul Riquet (1609-1680).Sommaire du site
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Rues du centre ville historique
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De Beterra à Béziers… l’eau et son histoire |
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L'histoire d'un site se forge à partir d'éléments facilitant l'occupation urbaine. Le site de Béziers y est particulièrement propice. La mer y est toute proche. L'Orb et ses 1 080 affluents (rivières et ruisseaux) fournissent un potentiel aquifère considérable, source de vie et engendre des plaines fertiles. Le fleuve offre une voie de pénétration vers la montagne et le rebord oriental du Massif Central, quelques buttes (pechs) permettent d'assurer une défense naturelle. Une terre hospitalière, un climat privilégié, une nature généreuse, prodigue en gibier, poissons, coquillages, baies et fruits de toutes sortes, tout concourt à attirer des populations désireuses de se fixer sur une terre hospitalière. Les premiers occupants et les premiers peuplements de l’espace biterrois se déploient principalement dans la basse plaine de l’Orb, à proximité du fleuve, des rivières et des ruisseaux. Des fouilles à Béziers révèlent un espace d’occupation sur les berges de l’Orb, à l’emplacement du square Pierre Brousse. Le besoin de se protéger, la civilisation des oppida, et la domination des Volques favorisent, sur l’acropole bâtie sur les collines Saint-Nazaire et Saint-Jacques surplombant l’Orb, la fondation d’une cité mieux ordonnée et structurée. Un espace et une configuration urbaine sur lesquels les Romains s’installeront, romanisant ainsi le pays biterrois, tout en les développant et leur assurant une forte poussée démographique. L’ordre romain qui s’installe s’accompagne d’une prospérité générale et d’une intégration à la civilisation romaine fort consommatrice d’eau pour l’alimentation, l’hygiène, les bains, les thermes, l’assainissement. Le captage des eaux de pluie se fait alors dans la cité à partir du système de l’impluvium qui conduit à un lieu de stockage, système développé par les grecs et par les romains. Et à partir des années 70-80, par l’acqueduc qui achemine les eaux des bassins de l’Orb et du Libron, voire de la Lenne et de la Thonghe à partir de branchements situés à Gabian, Laurens et Pouzolles, sur trente kilomètres. Un acqueduc entrant majestueusement dans la ville sur un kilomètre d’arches qui rattrapent le dénivelé et dominent le paysage, pour alimenter depuis le bassin - à la fois réservoir, site de décantation et de répartition situé sous Saint-Aphrodise - le réseau de distribution publique et les fontaines dont celle du forum. Dans le Béziers médiéval, les rues n’étaient pas larges. Elles étaient souvent bordées d’ouvroirs, surmontés par un étage. Les voies publiques étaient malpropres et le demeurèrent pendant longtemps. Médiocrement alignées, les maisons manquaient de lumière, le chauffage était médiocre. Dans les maisons, les rats, redoutables propagateurs de la peste et les puces logeaient avec les humains. Pour des raisons d’approvisionnement aussi bien que de salubrité, les consuls se préoccupèrent de capter l’eau et de la faire arriver jusqu’à la grande fontaine édifiée sur la Place de la Maison commune et jusqu’aux fontaines secondaires qui existaient dans la cité. Ils se préoccupèrent aussi de la propreté de la voirie : interdiction d’y déposer des ordures, d’y égorger les animaux, d’y battre le blé, construction d’un écorchoir. Pour lutter contre la peste et les maladies, l’hygiène commune valait mieux que la médecine. Au XVIe siècle, en 1515, une nouvelle conduite sera établie depuis la Courondelle pour doubler l’acqueduc romain. On cherche à s’approvisionner en eau du côté de Fonseranes secteur doté de sources pour alimenter le faubourg. Au cours des siècles suivants, la détérioration de l’acqueduc, des canalisations secondaires, le manque d’entretien, les tentatives avortées ou insuffisantes pour diversifier le captage de nouvelles sources font que l’idée germe progressivement de se tourner vers l’Orb et par conséquent de capter l’eau de la rivière. Un premier projet est élaboré par Jean Guibal-Laconquié qui conçut le premier l’idée d’une machine puisant l’eau de l’Orb pour résoudre les problèmes en eau de la ville. Bien que son projet ait été approuvé, il ne lui sera pas donné suite. C’est un biterrois, Jean-Marie Cordier (1785-1859) entré très jeune comme ouvrier serrurier dans l’atelier de son père, compagnon serrurier, et autodidacte, qui permit de capter l’eau de la rivière de l’acheminer et de la distribuer dans la cité. Faisant preuve de réelles dispositions pour la ferronnerie d’art, il se spécialisa ensuite dans la mécanique et l’hydraulique. A Béziers, répondant au lancement d’un concours de la municipalité pour amener l’eau potable dans la ville, il équipa les moulins de Bagnols d’une machine puissante qui permit de résoudre les problèmes d’alimentation en eau de la ville. Son savoir faire et sa réputation lui valurent d’intervenir à Chaumont, Dôle, Angoulême où il monta une usine métallurgique, Poitiers, Reims, Genève et Alexandrie. En conséquence de cette implication directe de la ville dans la gestion de l’eau en 1895 un premier règlement est établi qui fixe les conditions auxquelles les bénéficiaires de la fourniture doivent répondre : concession d’eau à tous les particuliers à tire onéreux et pour la durée d’une année renouvelable, à charge pour les particuliers d’assurer à leurs frais le branchement sur lequel sera apposé un compteur. Les travaux seront réalisés par le personnel de la ville et les recettes collectées par le receveur municipal. Quelques années auparavant, en 1880, la municipalité Perreal avait fait réaliser de grand travaux, un énorme bassin, semi enterré au lieu dit le Touat, connu aujourd’hui sous le nom des Bassins qui seront redimensionnés en 1957. On édifiera alors à proximité des bassins semi enterrés un édifice surélevé portant de 25 000 à 40 000 m3 la capacité d’emmagasinement en eau potable, une surcapacité rendue possible par la réalisation de trois puits supplémentaires dans le lit de l’Orb. L’expansion galopante de la ville vers l’Est conduit la municipalité de Pierre Brousse à construire un nouveau bassin plus élevé enterré à la côte 110, sur le tènement de la Courondelle ajoutant une réserve de 10 000 m3 supplémentaire. La gestion du service de l’eau est assuré par la Lyonnaise des eaux qui exploite sous le contrôle sanitaire de l’ARS. La gestion moderne de l’eau Le captage et la gestion des eaux, l’alimentation en eau potable : La gestion implique plusieurs schémas d’aménagement et de gestion des eaux concernant les bassins de l'Orb et du Libron, le bassin versant de l'Hérault, la nappe astienne. L’irrigation : L’acheminement de l’eau : La force motrice de l’eau : Les ouvrages hydrauliques : Le thermalisme et la santé : Les risques d’inondations : Les eaux usées : L’extension urbaine aidant, la nécessité d’évacuer les eaux usées va conduire à bâtir des collecteurs souvent enterrés. A l’époque moderne, la multiplication des polluants souvent d'origine industrielle et chimique rendra nécessaire de séparer et différencier les effluents eaux pluviales et eaux usées et de construire des usines de traitement pour les eaux usées, stations d’assainissement et d’épuration. A noter que l’agglomération est désormais compétente en matière d’eau et d’assainissement. : en savoir plus. |
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L’abbé Martin |
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L’abbé Jean-Jacques Martin est né à Béziers au 103 de la rue Saint-Aphrodise, l’actuelle rue Casimir Péret. Enfant du bourg Saint-Aphrodise, baptisé dans la Basilique Saint-Aphrodise, après une intronisation comme vicaire de la Madeleine, il reçut dans sa paroisse la cure de Saint-Aphrodise où en butte à l'hostilité feutrée de l’abbé Bénigne, il dut se contenter de l’usage d’une nef de la basilique. Dévoué, charitable et savant, disponible il s`attira très vite, le respect, la considération et l’affection de tous ses paroissiens. En 1789, lorsque Louis XVI décide de convoquer les États Généraux, la Sénéchaussée de Béziers est appelée à se déterminer pour élire les représentants des trois ordres qui se réunissent dans le couvent des Récollets (actuelle chapelle des Pénitents bleus). Les abbés Martin (Béziers) et Gouttes (Argeliès) sont élus pour représenter le clergé biterrois. A Paris, siégeant parmi les 308 députés (dont 220 curés, la plupart acquis aux idées de réforme), l’abbé Martin est propulsé dans l’action politique et se rapproche de deux ténors du clergé, les Abbés Grégoire et Maury qui devait s'opposer fermement à Mirabeau, élu du tiers état. Devenu le plus proche collaborateur de l’abbé Maury et demeuré fidèle au roi, l’Abbé Martin participe à la conspiration des poignards qui projette l’éloigner le roi de la capitale et de Versailles sans parvenir à convaincre le monarque. Lorsque la constitution civile du Clergé qui réorganise le clergé séculier français et sa mise sous tutelle est instituée et provoque la répression à l’encontre des prêtres réfractaires, à l’instar de l’abbé Maury, l’abbé Martin proteste contre la Constitution civile du clergé, défend l'autorité pontificale et soutient les prêtres réfractaires. Dès lors, la tête de l’abbé Martin est mise à prix. Il est recherché à Paris, indésirable à Béziers où les prêtres réfractaires, considérés comme des ennemis de la Révolution y suscitent une hostilité et font naître une agitation de rue au cours de l’été 1791, une répression qui s’aggrave fin 1791 : des religieux portant l’habit religieux, à qui l’on attribue les plus sombres desseins, sont poursuivis dans les rues de la ville. Comme il n’est plus question de revenir dans sa ville, l’abbé se réfugie en Italie où il retrouve l’abbé Maury. Lorsque le Premier Consul en 1801 invite les ministres du culte à revenir dans leur terre patrie, l’abbé Martin revient à Béziers où il pratique clandestinement les offices dans une maison de la rue Malbec et où il se dépense sans compter en faveur des malades et des démunis. A la signature du Concordat qui rétablissait l’exercice public de la pratique religieuse, l’abbé Martin rachète l’église Saint-Aphrodise à un négociant montpelliérain qui l’avait acquise lors de la vente des biens du clergé et la rend au culte. Il récupère après les avoir fait authentifier les reliques (crâne et ossements conservés dans un coffre de la ville ) du Premier Evêque de Béziers, Saint-Aphrodise. Dévoué aux pauvres, aux nécessiteux, aux miséreux et aux malades, l’abbé Martin se consacre désormais au domaine socio-éducatif et à l’instruction gratuite de la jeunesse. Il crée un établissement scolaire pour les jeunes filles dont il confie l’éducation aux religieuses du saint enfant de Jésus. En 1820, il confie aux Frères des Écoles Chrétiennes, l’éducation des garçons, donnant ainsi naissance au PIC. L’engagement social de l’Abbé le conduit à créer un fonds de retraite pour les vieux prêtres, d’un petit séminaire, d’un orphelinat ou asile pour les victimes de la séduction aux prises avec la misère. A sa mort, survenue brutalement au pied du maître hôtel de son église, l’Abbé Martin suscite un deuil populaire et un regret unanimes. En 1844, un tombeau est fondé pour recueillir ses restes dans la chapelle de la vierge de la basilique. Puis, David d’Angers réalisera un buste de grande dimension de l’abbé Martin que l’on trouve au square Gaihac. Un buste qui selon Robert Cavalié gagnerait à être installé sur une stèle devant la façade nord de la Basilique Saint-Aphrodise. |
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Le Père Gailhac |
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Le Père Gailhac comme l’Abbé Martin est un homme important dans l’histoire de la Basilique Saint-Aphrodise et de son quartier. Il peut être aussi considéré comme le continuateur de l’abbé Martin. Mais né à Béziers en 1802, il y vécut tout au long du XIXe siècle, à une époque différente et connut ce que l’on appelle le siècle d’or de Béziers qui amène une grande prospérité économique ainsi qu’une croissance démographique. Cette prospérité, ainsi qu’un nombre important de jeunes célibataires et de soldats conduisent au développement de la prostitution dans la ville ainsi que des misères et des souffrances qui l’accompagnent. En outre le sentiment religieux s’affaiblit tellement que la cité est considérée par le clergé comme une terre de mission. Ce qui influence l’apostolat du Père Gailhac. Au grand séminaire de Montpellier, il témoigne d’une grande piété au point d’être considéré comme la règle vivante du séminaire. Peu de temps après son ordination, il demande à son évêque de lui confier le poste d’aumônier de l’hôpital civil et militaire de la ville de Béziers où il prit contact avec la misère humaine. Il y rencontre de nombreuses femmes qui souffraient de maladies liées à la prostitution, sans instruction sans famille, sans soutien social. L’expérience de la pauvreté qui se développe et la prise de conscience du divorce qui s’aggravait entre l’église et la classe ouvrière, conduisent le Père Jean Gailhac dans la voie du catholicisme social qui se développe en France après 1870. Son catholicisme réside dans les œuvres de charité mais s’oriente aussi vers la conquête de la dignité de l’homme. C’est ainsi qu’avec l'aide d'amis, il fonde d’abord en 1834 le Bon Pasteur, un refuge pour accueillir les prostituées repenties et un orphelinat. Le Père Gailhac est avant tout un homme de Dieu. Sa profonde spiritualité est tout orientée vers le Christ placé au centre de ses préoccupations. Elle a comme moteur la charité. L’amour et la gloire du Christ la motivent entièrement, de même que l’intercession de la vierge, la charité et le dévouement aux pauvres. Mais il ne faudrait pas croire que cette haute spiritualité l’écarte de son siècle. Le père Jean Gailhac, homme de la première moitié du XIXe siècle, s’éloigne comme l’a fait l’église des tendances gallicanes. Par contre, sensible au regroupement et à la centralisation des forces spirituelles, il se montre favorable à l’ultramontanisme qui habitue alors les esprits à juger des choses religieuses dans l’optique romaine. De même, il est sensible au culte marial qui se développe au XIXe siècle, au dogme de l’immaculée conception, qui gagne en ampleur après les apparitions de Lourdes. Le 24 février 1849, il fonde avec l’aide d’Appollonie Cure-Pélissier l’ordre des religieuses du Sacré Cœur de Marie dédié aux œuvres, à l’engagement social, pastoral et à l’éducation. Le désir de la communauté de faire connaître et aimer Dieu la conduit à se tourner au-delà des frontières et consacre la vocation missionnaire du Père Gailhac. Les religieuses du Sacré Cœur de Marie s’établissent en Irlande du Nord puis en Europe, en Amérique et en Afrique. Plus de cinquante maisons dans le monde entier seront ainsi créées à partir de la maison mère de Béziers. Le Père Jean Gailhac a été déclaré Vénérable par l'Eglise catholique romaine en 1972. |
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De l’antiquité à nos jours, la vigne cultive l’esprit de conquête |
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L’art de conduire la vigne était répandu dès le premier millénaire avant notre ère dans tout le bassin de la Méditerranée orientale. La culture de la vigne s’est étendue vers l’Ouest sous l’influence de la colonisation grecque puis romaine. Adopté par Rome, le vin devient un facteur ludique, il est associé aux fêtes bacchanales, à un plaisir et à un art de vivre. Mais l’histoire de la diffusion de la vigne est plus que tout autre marquée par les rites religieux : cultes dyonisiaques, sacrement de l’eucharistie. La pénétration du bassin méditerranéen Grâce au commerce, tout au long de l’Antiquité, la consommation du vin, puis la culture de la vigne, se répandirent sur tout le pourtour du bassin méditerranéen à partir de comptoirs fondés par les puissances commerciales pour y déposer des marchandises en transits. C’est ainsi que la ville de Marseille est fondée par les Phocéens et leur sert longtemps de comptoir. La culture de la vigne se répand avec retard par rapport à la consommation du vin, les puissances commerciales tendant à assurer un protectionnisme pour s’assurer l’exclusivité de la vente du vin. Mais les Romains, sous l’influence de Caton, ne tardent pas à en voir tout l’intérêt et l’installent en Italie. Lorsque les Romains prennent pied en Celtibérie fondent la Narbonnaise, et lorsque la ville de Béziers se montre fidèle à l’ordre romain son économie s’oriente à son tour vers le vignoble et la viticulture, activité favorisée par la situation de carrefour de la cité comme par la citoyenneté romaine accordée aux Biterrois. Il en résulte que le privilège de cultiver la vigne est accordée non seulement aux vétérans de la VIIe légion mais aussi aux indigènes. L’ordre romain permettant à la cité de s’intégrer à des structures économiques plus amples, sa situation de carrefour lui assure les relations Est-Ouest par la voie héracléenne, et les communications Nord-Sud entre l’arrière pays et le littoral par les vallées fluviales. L’occupation de terroirs propices, le choix de cépages résistants et adaptés au climat, la capacité à faire vieillir le vin, son excellente réputation expliquent les progrès réalisés par la commercialisation du vin. Cet esprit de conquête et cette vitalité commerciale suscitent alors un phénomène qui va se révéler pérenne. Pour lutter contre la concurrence extérieure qui s’exerce au détriment de ses producteurs, Rome s’emploie à freiner la production externe et la surproduction non maîtrisée par l’obligation d’arrachage de la moitié du vignoble. Maintien de la qualité du vin par les abbayes À partir du IVe siècle, le christianisme concourt au renforcement de la valeur attachée au vin. En effet, la liturgie de la communion sous les deux espèces (le pain et le vin) pratiquée jusqu’au XIIIe siècle, est l’un des moteurs du maintien de la tradition viticole. Le Moyen Âge se fait le témoin des progrès de qualité du vin. Alors que les vins de l’Antiquité étaient coupés d’eau et agrémentés d’herbes et d’aromates, le vin sous la forme que nous le consommons aujourd'hui, apparaît au Moyen Âge. L’expansion de la civilisation chrétienne est à l’origine de l’expansion de la viticulture dans le monde. Les abbayes, quant à elles, concourent au maintien de la qualité du vin. Le Moyen Âge et l’émergence de Bordeaux L’implantation des Anglais en Aquitaine et la promotion du port de Bordeaux qu’il en résulte, conduisent à une politique restrictive à l’encontre des vins biterrois et narbonnais. Interdiction est faite aux vins du Languedoc de parvenir avant l’hiver en Bordelais. D’autre part, vers Marseille, la porte est fermée aux vins du Languedoc afin de privilégier les vins de Provence. Il en résulte une restriction du marché qui s’oriente vers l’Aveyron, la Lozère, le Cantal qui ne consomment que des vins de consommation courante. Le cheminement vers la qualité et la liberté du commerce Au XVIIe siècle, avec la construction du Canal du Midi par Pierre-Paul Riquet et celle du port de Cette deux débouchés s’ouvrent, celui de Bordeaux sur l’océan et celui de Sète sur la Méditerranée. Le vignoble se développe, produit de bons vins, des muscats notamment, très prisés dans les transactions internationales et à la Cour. Les vins blancs de la vallée de l’Hérault sont renommés en Angleterre, les vins de clairette sont considérés comme d’excellents vins de messe. Les vins blancs sont distillés et produisent des eaux de vie de qualité. Les distilleries situées au quartier Saint-Aphrodise ont alors une grande place de production d’alcool et d’eau de vie et exportent leurs alcools vers Sète, Bordeaux, vers les Flandres et les pays du Nord. Le mercantilisme et le colbertisme facilitent en effet la production des eaux-de-vie et le roi en commande pour l’armée et les entreprises publiques. Au XVIIIe siècle, si la production agricole du Biterrois conserve ses caractéristiques production de blé, de vin, d’huile et élevage d’ovins, celle du vin s’intensifie beaucoup. C’est alors pour la région l’âge d’or des eaux de vie. La Bourgogne et le Bordelais font appel aux vins du Languedoc pour pratiquer la consolidation de leurs propres vins. La liberté du commerce instituée par Turgot et la liberté de circulation des vins qu’il en résulte permettent aux viticulteurs du Languedoc d’accéder aux marchés du Bordelais et à la région parisienne, non sans rencontrer cependant des difficultés de transport. Vers l’Âge d’Or et la monoculture Au XIXe siècle, le Biterrois connaît sa véritable révolution : la naissance du grand vignoble. Son triomphe consacre un vignoble de masse - sans cru renommé - un vin dit ordinaire et surtout l’alliance intime entre la ville et la viticulture grâce à une extraordinaire prospérité. La monoculture y est désormais totale. Le développement économique de Béziers et le triomphe de la vigne qui en est la caractéristique principale ont pour causes deux traits dominants de caractère national : la révolution industrielle et l’augmentation de la consommation moyenne annuelle par tête. La construction des chemins de fer, 1857 : Bordeaux-Sète, 1895 : Béziers-Paris par le Massif Central, assure le débouché facile de ce vignoble de masse, tandis que la consommation passe de 51 litres en 1848 à 77 litres en 1872. La vigne va commander le développement industriel, soit en suscitant des activités autour de la production du vin, soit à partir de 1890 surtout, en investissant les profits dans des activités industrielles distinctes d’elle. Cette prospérité façonne les paysages. La vigne descend des coteaux où elle s’était longtemps cantonnée, envahit la plaine et modèle les paysages. Un environnement façonné pour le travail de la vigne se met en place : cabanes et masets, remises et granges pour les fermes, maisons villageoises à deux niveaux, l’un pour le foulage et le pressage, l’animal de trait et la charrette, l’autre au niveau supérieur pour l’habitat, domaines agricoles, châteaux dits pinardiers, coopératives. Une crise viticole endémique La crise se profile cependant dès le tournant du siècle. La brutale chute des cours du vin, à partir de 1900, plonge la population du Midi dans le désarroi, suscite la protestation et souligne les aspects économiques et sociaux de la crise. Elle se traduit par la baisse des revenus des propriétaires qui réduisent leur train de vie. Certains vignerons, dans l’incapacité de payer leurs impôts, voient leurs biens saisis par les huissiers. Les ouvriers agricoles sont les grandes victimes de la crise : la plupart d’entre eux n’ont plus aucune garantie d’emploi et se trouvent réduits au chômage. Ils doivent vivre d’expédients. Certains d’entre eux doivent quitter la région pour les régions industrielles ou l’Algérie. La crise touche l’ensemble de l’économie régionale aussi bien au niveau de l’industrie que du commerce et entraîne une augmentation brutale des faillites. La crise suscite une protestation générale qui culmine au printemps 1907. Entre le 24 mars et le 9 juin douze meetings, tenus le dimanche sont organisés par le Comité d’Argeliers constitué autour de Marcellin Albert. Ils débouchent sur des affrontements avec la troupe et aux fusillades tragiques de Narbonne les 19 et 20 juin qui font des morts. La mutinerie du 17e RI de Béziers conduit au paroxysme de la crise et laisse se profiler le spectre de la guerre civile. L’entrevue entre Albert et Clemenceau et les mesures contre la fraude dénoueront la crise. En réalité, en dépit de quelques esprits lucides, la protestation du Midi s’est abritée sur des causes apparentes telles que la fraude et n’a pas su déceler la cause profonde de la crise et le handicap récurrent qui subsiste de nos jours : la crise de la surproduction due à une distorsion entre la production et la consommation, entre l’offre et la demande et la crise structurelle majeure qui est de ne faire reposer l’économie que sur une seule activité. Si la reprise vient ensuite, elle s’explique d’abord par les besoins engendrés pour les armées durant la première guerre mondiale, puis par l’action du lobby viticole de la chambre des députés dirigé par le Biterrois Edouard Barthe. A cet égard, l’action de lobbying menée par Edouard Barthe, obtient un soutien constant de l’État afin de lutter contre la surproduction chronique : lutte contre la fraude, développement de la consommation, protection des vins français, distillation. Le statut de la viticulture, dont Barthe est l’inspirateur, en réduisant la surproduction par la taxe au rendement, par la limitation des plantations, par l’augmentation de la distillation, le blocage des récoltes et l’échelonnement des ventes permet à l’économie locale de surmonter la crise des années 1930. Le temps du déclin Après la seconde guerre mondiale, Béziers devient un des lieux principaux des rassemblements et des protestations des viticulteurs et inaugure une nouvelle forme d’action, le barrage routier. La ville se montre souvent solidaire, son économie essentiellement viticole la rendant sensible à la chute des cours du vin ou aux importations de vins étrangers. Des opérations violentes sont organisées, dont celle de Montredon dans les Corbières qui fera deux victimes. Pour spectaculaires, violentes et médiatiques qu’elles soient ces actions ne règlent rien et freinent au contraire le renouveau de la viticulture. Durant les deux ou trois dernières décennies du XXe siècle, le rôle moteur de l’économie n’est plus assuré par le secteur vitivinicole qui semble avoir perdu son esprit de conquête. Le secteur doit se confronter à la concurrence des vins étrangers, venus d’Italie, puis d’Espagne et du Portugal, à l’arrachage, à la lutte contre l'alcoolisme, à la mondialisation, non sans manifestations violentes : camions incendiés, camions ou trains vidés de leur contenus. Un esprit de conquête retrouvé : le renouveau De nos jours, après avoir ressenti fortement les mutations des modes de consommation du vin et subi le traumatisme de l’arrachage des vignes, le secteur vitivinicole du Biterrois a accompli une véritable révolution et s’est engagé dans l’amélioration de l’encépagement et dans la production d’un vin de qualité apprécié à l’export. Comme Béziers demeure la plus grande ville au coeur d'un vignoble de qualité, et compte tenu de la situation stratégique de Béziers et de la CABM le géant verrier BSN (groupe Owens-Illinois) a construit à Béziers une verrerie moderne à grande capacité annuelle de production. La société IPAQ, filiale du groupe Owens Illinois (ex-BSN) est l’usine de production de verre recyclé la plus moderne d’Europe. Après le secteur verrier, la logistique s’est renforcée et concourt à l’amélioration des circuits de distribution. Tout récemment, la société Epigonne a choisi d’implanter un chai logistique à destination de la filière vitivinicole sur le parc d’activité Béziers Ouest. La Maison du tourisme et des vins, outil de promotion des vins du grand biterrois, apporte un soutien aux professionnels de la filière et aide à la structuration et à la promotion de quatre identités : Vin de Pays d’Oc, A.O.C Coteaux du Languedoc Terrasses de Béziers, Vin de Pays des Coteaux du Libron, Vin de Pays des Côtes de Thongue. Ses actions tournées vers le grand public sont complétées par des actions interprofessionnelles lors de salons nationaux et étrangers permettant de favoriser et d’initier des courants d’affaires. L’arrivée de nouvelles clientèles touristiques (avec la création de lignes aériennes internationales) conforte le développement d’une politique en faveur de l’oenotourisme mettant en valeur les atouts du terroir, de ses productions et un art de vivre. |
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Plein feu sur le forum romain de Béziers |
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La ville de Béziers appartient au club très étroit des villes au plus lointain passé et son histoire s’étend sur vingt-sept siècles. Un passé que Robert Cavalié, en véritable chantre de l’histoire de Béziers et l’association Réussir à Béziers, avec l’amicale collaboration de Dominique Lautré s’efforcent de faire revivre. C’est ainsi que plusieurs spectacles historiques attirant la grande foule : Camille Saint-Saëns… le musicien dans l’arène, tuez les tous, le Procès de Simon de Montfort ont été présentés illustrant ainsi l’histoire de Béziers. La tradition a été respectée. La foule était présente aux deux représentations du spectacle historique : « Beterra… du Forum à l’Arène » une fiction historique conçue et écrite par Robert Cavalié, mise en scène par Dominique Lautré et Robert Cavalié avec la participation de Réussir à Béziers des Pics Poèts, du Chariot, du petit théâtre du Sud , du barreau Cathare, des Baladins, de la MJC et de l’association Ebonne le reflet de l’antiquité. Une fiction ? non. Tant la référence à l’histoire était présente. Par petites touches successives, Robert Cavalié nous fait comprendre qu’après la conquête de la région par la septième légion et l’obtention du droit de cité romaine, Béziers est devenue une ville romaine. Ses citoyens ont acquis les privilèges des citoyens romains. Ils se sont profondément intégrés à la civilisation romaine comme à sa religion. Ils pratiquent le culte impérial dont les neuf têtes de la famille impériale romaine découvertes Rue Paul-Riquet en 1844 en sont le témoignage. D’où une certaine autonomie de gestion en particulier pour le maintien de l’ordre, la justice courante, la construction et l’entretien des bâtiments communaux, le soin des cultes, l’organisation des fêtes, la gestion des biens et du budget de la cité. D’où une intégration dans l’ordre économique romain permettant à la cité de jouer un rôle économique important, notamment dans le vignoble et la viticulture, originalités rurales du Biterrois gallo romain. A tel point que pour lutter contre la concurrence extérieure qui s’exerce au détriment des ses producteurs, Rome impose l’arrachage des vignes. Une authenticité historique d’autant plus sensible que le spectacle historique a été présenté sur la nouvelle place du Forum située à proximité de l’emplacement du forum romain qui se trouvait vraisemblablement à deux pas des deux grands axes traditionnels, cardo et decumanus autour desquels se quadrillaient les quartiers. Un forum romain que Robert Cavalié a choisi de faire revivre au temps du IIIe siècle, c’est à dire au temps de la crise de l’empire romain alors que les invasions barbares menacent et que les révoltes armées dont celles de l’empereur Dioclétien se multiplient. Le forum, une place publique où les citoyens se réunissaient pour marchander, traiter des affaires publiques ou économiques. Un lieu de rencontre où Robert Cavalié et les comédiens nous ont fait comprendre l’essentiel de la vie sociale au IIIe siècle à Béziers : un lieu où l’on rendait la justice, où l’on célébrait les fêtes religieuses, très fréquenté pour le commerce (marchands d’esclaves)… Du Forum à l’Arène il n’y a qu’un pas ou plutôt un acte qui fait revivre, dans un amphithéâtre, les arènes romaines où se déroulent des jeux, en particulier des combats de gladiateurs. Et comme au IIIe siècle, l’apostolat gagne les régions et comme le christianisme s’introduit à Béziers tout naturellement et non par prosélytisme, il convenait, et Robert Cavalié n’a pas manqué de le faire, de donner un écho aux origines mythiques du christianisme à Béziers, comme à la persécution de Dioclétien . Et de mettre en scène, la légende de Saint Aphrodise. Venu d’Egypte, sur son chameau, Aphrodise est un saint martyr, venu évangéliser la cité. Il fut décapité. Sa tête jetée au fond d’un puits, remonta sous l’effet de l’eau du puits, ce qui permit à Saint Aphrodise de s’en saisir et de la porter sur sa poitrine jusqu’au lieu de sa sépulture. Une légende qui sous tend une affirmation : Béziers est l’une des premières villes à s’être convertie au christianisme et c’est le tout premier des apôtres du Christ (d’après la légende, en Egypte où Joseph et Marie s’étaient réfugiés, dès la naissance de Jésus, Aphrodise reconnut sa divinité) qui y a contribué. Une légende n’est qu’une légende. Mais le jeu des acteurs et surtout de Dominique Lautré, rempli d’authenticité, de ferveur religieuse, de mysticisme n’a pas manqué de produire une profonde impression. Un jeu d’autant plus juste que l’on ne pouvait s’empêcher d’éprouver à l’entendre une certaine émotion. Inattendu mais réel, on ne manquera pas de souligner la part de succès de lo Camel, l’animal totémique de Béziers, qui a bien amusé les spectateurs. Photos du spectacle : http://www.reussir-a-beziers.com/galerie-238-beterra-du-forum-a-larene.html |
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Les problèmes liés à la délinquance existent, mais ils sont souvent exagérés. Selon le directeur du nouvel Espace Albert Camus, les actions menées par la mairie, la mairie de quartier les forces de polices (la quartier bénéficie, d'un poste de police nationale), les associations du quartier, les forces de police du secteur prioritaire (Devèze, Iranget, Grangette) placent les chiffres des délits et de la délinquance à la baisse. Compte tenu de sa situation proche de grands axes routiers (rocade, autoroutes A9 et A75) qui en font une nouvelle pénétrante de la ville de Béziers le quartier bénéficie d’une situation de carrefour exceptionnelle. Des équipements structurants y sont implantés tels que le Centre Hospitalier (la fonction hospitalière s’est repliée sur la Devèze où un pôle médical et hospitalier s’est constitué), le Stade de la Méditerranée, les conservatoires de musique et de danse, la zone d'activité du Capiscol, l'espace Socio-culturel et d'animation Albert Camus qui constitue un pôle de rencontre. En complément des marchés de la Devèze qui attirent des acheteurs venus de toute la ville, l’installation de nouveaux commerces de proximité qui est programmée devrait confirmer la réelle vivacité de ce quartier attachant et dynamique. |
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