Dossier économique |
Revue culturelle de Béziers Méditerranée et du Biterrois : culture, géopolitique, édition, histoire
|
Sommaire de la page |
---|
Guide d'accès aux pages du site Sommaire Index général
Géopolitique
![]()
Rues du centre ville historique
![]()
Sommaire du site | |
---|---|
Un couplet de Charles Coypeau d'Assoucy en l’honneur de la cité |
|
Ayant séjourné à Béziers, il a composé un couplet en l’honneur de la cité : Cette ville est très belle et bonne, 1) Colles : blagues, joyeusetés, fourberies |
|
Sommaire du site | |
Les grandes ambitions de Jean-Bernard Pommier pour les Franciscains |
|
Les Franciscains, c’est avant tout un théâtre doté d’une salle de 320 personnes à l’acoustique exceptionnelle (résonance, harmonique, symphonique) où l’on fait venir les plus grands artistes: Duanduan Hao (piano), Anne Queffélec (piano), Maurice Bourgue (hautbois) ou encore le Slovak Sinfonietta Orchestra. C’est aussi une résidence installée dans l’ancien cloître où des artistes et des troupes venus du monde entier peuvent s’adonner à la création en disposant en plus du théâtre, des salles de répétitions, des chambres et d’un espace de restauration. S’appuyant sur les deux associations BML (Béziers Musikè en Languedoc) et AMA (Académie Musikè Association), Jean-Bernard Pommier articule autour de trois grands axes « AMA Classique » « AMA Variété » et « AMA Jazz » des concerts, des Masterclasses, des manifestations théâtrales et des expositions qui ont l’ambition de faire rayonner les Franciscains par la Musique et l’art. Mais aussi, Jean Bernard Pommier aspire à renouer avec le glorieux passé lyrique de la ville de Beziers en honorant les artistes, hommes et femmes qui ont marqué leurs temps et leurs époques. Il s’agit de rendre hommage aux créations de Camille Saint-Saëns, Gabriel Fauré, Déodat de Séverac, ou bien encore Yves Nat le grand pianiste né à Béziers qui fut l’un des maîtres de Jean-Bernard Pommier. Les grands mécènes qui ont apporté l’universalité à Beziers seront aussi à l’honneur : Fernand Castelbon de Beauxhostes, le grand ordonnateur de l’âge d’or du spectacle lyrique aux arènes de Béziers et Gustave Fayet, l'un des premiers collectionneurs et protecteurs des œuvres de Gauguin, Picasso, Degas, Manet, Monet, Pissarro, et tant d’autre. La Musique et l’art seront célébrés à chaque manifestation et servis par les plus grands maîtres. Cette ouverture sur le monde musical est proposée au public biterrois et également aux stagiaires des masterclasses qui durant une semaine de vie sur le site (où ils sont hébergés et nourris) viennent profiter de l’enseignement d’un musicien de renommée internationale choisi parmi les plus grands dans leurs disciplines. Des masterclasses, que l’on peut voir évoluer au cours de la semaine grâce aux masterclasses ouvertes aux publics, se terminent par un concert donné par les disciples puis le jour suivant, par le concert du grand Maître. |
|
Sommaire du site | |
La saison 2013 - 2014 du théâtre des Franciscains |
|
La programmation AMA CLASSIQUE EVENEMENT-PARTENAIRE |
|
Sommaire du site | |
La dimension introduite par les Caritats : une fête identitaire |
|
La tradition festive est solidement ancrée à Béziers depuis le plus lointain passé de la cité. Par comparaison avec d’autres villes telles que Montpellier, Narbonne, où cette tradition n’existe pas vraiment, Béziers occupe une dimension festive particulière qui est présente également à Nîmes ou à Sète. La feria montre que ce goût de la fête n’a pas disparu et que le savoir faire dans ce domaine perdure en Biterrois. Il était donc naturel de vouloir faire renaître et organiser pendant le printemps et en avant saison touristique un certain nombre d’événements ou de festivités. Il est non moins naturel de vouloir s’appuyer sur la tradition festive de la ville et de ressusciter les fêtes de Saint-Aphrodise et des Caritats. Le créneau de la fête médiévale est d’autant plus pertinent que les Caritats est une fête médiévale. A condition de trouver un équilibre et de réserver au caractère identitaire de la fête Biterroise une place suffisante. La tradition de la fête remonte aux caractères du christianisme à Béziers. Plus que partout ailleurs, la cérémonie religieuse, du cortège et de la fête est inscrite dans la tradition de la ville et dans son héritage culturel. Dès le Moyen Âge, pour bien inscrire autorité et unité dans la réalité sociologique de la ville, la participation de tout le clergé urbain et suburbain aux cérémonies religieuses de l’Avent, de Noël, du Carême, de Pentecôte, aux fêtes de Saint-Michel, de Saint-Nazaire, ainsi qu’au vigile de Saint-Aphrodise, fut définie précisément et d’une manière particulièrement pointilleuse. Huit processions annuelles traçaient au travers de la ville des parcours différents reliant tous les édifices religieux. Ce cérémonial qui mobilisait tout ou partie du clergé, rompant avec l’individualité des quartiers ou des bourgs renforçait l’unité de la cité et la prééminence du pouvoir épiscopal. Si l’on y ajoute les cavalcades c’est-à-dire les chevauchées conduites par l’évêque ou le vicomte, accompagnés de leurs suites, les fêtes profanes, comme les Caritats, il en résulte que l’unité de la cité se construisit autour d’un certain nombre de cérémonies propres à développer un goût pour l’extériorisation, la fête qui semble caractériser le christianisme à Béziers qui traduit plus un vécu sociologique qu’un engagement ou un penchant idéologiques. Cet aspect sociologique, ce goût de l’extériorisation, de la fête, l’exubérance, la propension à l’extraversion sont bien caractéristiques de ce que l’on peut appeler la fête totale. On peut définir la fête totale comme un acte collectif atteignant une certaine ampleur et produisant un rassemblement massif, quelques turbulences génératrices d’exaltation. Ayant une fonction révélatrice et libératoire, elle est un excès permis, voire ordonné, la violation solennelle d’une prohibition. Pour un temps limité par sa durée, elle tolère et sacralise en quelque sorte dans un sacré de transgression, le désordre, la violation des interdits et des barrières sociales et manifeste une fusion dans une immense fraternité. Mais la fête totale n’est pas seulement récréative, elle fait souvent référence à un temps mythique et célèbre un événement, un dieu ou un homme, un saint patron, le groupe lui-même, celui de la cité, un passé mythique, une tradition. Plus que tout autre, la fête des Caritats fut le prototype de la fête totale et traduisit ce goût des manifestations. En participant aux jeux et aux cortèges, en investissant l’espace de la cité, les rues et les places, de spectateurs les Biterrois devenaient acteurs et donnaient un autre sens et une autre dimension à la fête. Elle était désormais la fête en marche. Ce fut l’appropriation d’un territoire ouvert à la fête, favorisant l’organisation de cortèges dans lesquels la foule pouvait s’agglutiner. C’est ce caractère de fête totale, cette tradition déambulatoire, l’organisation de cortèges dans lesquels la foule peut s’agglutiner, de spectacles de rues, la participation de la population qui peuvent donner aux Caritats le fort accent identitaire indispensable pour qu’elles exercent une attraction durable, et qu’elles puissent attirer l’attention des touristes. Les Caritats, fêtes médiévales peuvent légitiment prétendre à une forte notoriété régionale, nationale, et pourquoi pas avec le tourisme low cost, international. De la tradition de la fête au théâtre occitan On se prend à rêver, quand on pense au parti que l’on pourrait tirer de cheminements vers les richesses patrimoniales de l’Acropole, ponctués de petits spectacles rappelant la tradition du théâtre de Béziers. Un théâtre très biterrois dans ses thèmes comme dans son expression truculent et plein de verve et qui ne demande qu’à renaître. Dans la tradition de la fête des Caritats, en 1612, naît le théâtre occitan de Béziers qui donnera de 1615 à 1657 des pièces, dont vingt-quatre ont été conservées grâce à l’imprimeur biterrois, Jean Martel. Théâtre populaire, joué à même la rue sur des tréteaux dressés devant l’hôtel de ville, mettant de plain-pied acteurs et spectateurs dont on peut imaginer aisément qu’intervenant par des lazzis, des quolibets ou des boutades, ils participent vraiment au drame. Théâtre biterrois qui met en scène des personnages de la mythologie, du légendaire local, des figures emblématiques, dont les thèmes sont souvent empruntés à l’actualité et offrent l’occasion de brocarder les notables. Théâtre occitan, exprimé dans une langue vigoureuse qui continue à être parlée au quotidien. Un théâtre en prise sur l’événement, en osmose avec le sentiment populaire, mêlant le burlesque, la verve, ayant le goût de la liberté, le dédain des règles, de la mesure, de la bienséance, proche selon Charles Camproux et Philippe Gardy de celui d’Aristophane et pas trop éloigné de l’art et du théâtre baroques. Il faut remarquer que ce théâtre très biterrois dans ses thèmes comme dans son expression a pu influencer le théâtre français du XVIIe siècle, et plus particulièrement celui de Molière qui se trouve en Languedoc de 1653 à 1658, comédien à la suite du prince de Conti. On croit, déceler en effet, dans certaines des pièces de Molière, l’utilisation d’éléments puisés dans le théâtre de Béziers, notamment dans certains passages de l’École des maris. C’est cette tradition du théâtre occitan qu’il serait pertinent d’intégrer aux cérémonies des Caritats Cela semble d’autant plus évident que la ville de Béziers a pris la décision de passer commande de deux écritures théâtrales, l'une en occitan, l'autre en français, à deux auteurs bien connus du biterrois : Jean-Pierre Pélaez et Claude Alranq. |
|
Sommaire du site | |
Les Franciscains dernier abri de la collection de pianoforte, unique au monde |
|
La collection de piano forte patiemment constituée par Jean-Claude Gisclard et exposée au château de Saint-Bauzille était en déshérence après la vente du château et risquait d’être dispersée alors qu’elle constitue une véritable richesse patrimoniale. Jacques Nougaret et Christian Portes s’en sont émus. Renouant avec la tradition du mécénat Biterrois, Christian Portes les a rachetés. Il restait à trouver un lieu pour les exposer. Après l’accord de Jean-Bernard Pommier, c’est tout naturellement la crypte des Franciscains. |
|
Sommaire du site | |
Le CIRDOC grande médiathèque de la langue et de la culture occitane |
|
Cette richesse patrimoniale exceptionnelle reçoit une reconnaissance dans le cadre de la charte de coopération inter régionale pour l’occitan adoptée par la région Languedoc Roussillon et signée par plusieurs collectivités de l’espace occitan. Le CIRDÒC de Béziers devient la grande médiathèque de la langue et de la culture occitanes. Dans le cadre de la coopération interrégionale le CIRDÒC développe le programme « OCCITANICA » dont l'objectif est de développer une grande médiathèque numérique de la culture occitane. En 2013, onze premières institutions seront partenaires du CIRDÒC et rejoignent le projet « OCCITANICA » :
Contact : CIRDOC-Mediatèca interregionala occitana 1 bis, boulevard Du-Guesclin ; BP 180 – 34503 BEZIERS La charte interrégionale en faveur de l’occitan Les reconnaissances constitutionnelles et légales adoptées ces dernières années en France, en Italie et en Espagne confèrent aux institutions publiques le devoir d’œuvrer en faveur de la préservation et de la transmission de leurs langues et patrimoines. Une première dans l’histoire de la politique linguistique en faveur de la langue occitane cette charte permet ainsi d’œuvrer à la sauvegarde et au développement de l’occitan. En signant la charte, les régions s’engagent dans un partenariat interrégional et transfrontalier pour la période 2011- 2014, en définissant un cadre d’action et une harmonisation de leurs interventions ainsi qu’à mettre en œuvre de grands projets autour de l’apprentissage de la langue, de la visibilité publique de l’occitan, des médias et des industries culturelles, du spectacle vivant, d’outils linguistiques (comme la création d’une institution de régulation de la langue occitane), des patrimoines (matériels et immatériels) et de l’évaluation des ces politiques. Cette charte sera ouverte à la signature de toutes les régions concernées, en France, en Espagne et en Italie. |
|
Sommaire du site | |
Jérôme Savary, Biterrois de cœur |
|
Provisoirement car Jérôme Savary fut nommé par le ministre de la Culture et par la ville de Lyon directeur du Carrefour Européen du Théâtre et abandonna le Languedoc-Rousillon pour diriger le Théâtre National de Chaillot de 1988 à 2000 puis l'Opéra-Comique dont il abandonnera la direction à l’issue de la saison 2006-2007. Entre temps, l’acteur, metteur en scène avait acquis une immense notoriété, son souhait de démocratiser le théâtre musical l'ayant porté à toucher avec bonheur aux genres les plus divers : opéras, opérettes, comédies musicales... Mais cet artiste qui a vécu de multiples bouleversements et qui tout au long de son prestigieux parcours n’a jamais eu envie de se poser avait cependant conservé des attaches avec Béziers et la région. C’est en effet à Béziers qu’est née sa fille Manon, aujourd’hui metteur en scène. C’est non loin de Béziers, à Fitou, qu’il avait établi un campement, une ruine des Corbières qu’il avait restaurée où il cultivait lui-même un hectare de vignes, et où il aimait se retrouver seul, deux trois jours par semaine, entre ses chats et son chien. Le hasard ou la passion font bien les choses. C’est à la sortie d’une corrida, car de son propre aveu, Jérôme Savary a l’énorme défaut d’aimer les corridas, que le maire de la ville, Raymond Couderc, lui proposa de s’installer aux Franciscains en finançant sa rénovation. Une rénovation et un investissement de poids, représentant 2,2 millions d’euros dans l’ancien couvent des Franciscains où Jérôme Savary allait ouvrir sa « Boîte à rêves » comprenant une salle de spectacle et une résidence artistique aménagée dans l’ancien cloître. Une résidence décentralisée en France où des artistes et des troupes venus du monde entier pourraient s’adonner à la création et disposer de salles de répétitions, de chambres, d’un restaurant et de lieux de répétition. Le nouveau lieu de résidence et de création artistique, la boîte à rêves, a permis la création et la répétition des spectacles qui porteront le label de Béziers, la résidence de plusieurs compagnies de vingt à trente comédiens, la création d’un restaurant musical géré par l’association des Amis des Franciscains et de la troupe de comédiens d’Alain Savary. En bref, une villa Médicis du théâtre, un centre de création, un haut lieu culturel un rayonnement incomparable pour Béziers et l’agglomération. Ainsi de 2007 à 2011, sept spectacles furent créés à Béziers dont une fable épique écrite et mise en scène par Jérôme Savary, Don Quichotte contre le moulin rouge, Don Quichotte contre l’ange bleu, Paris Frou-Frou, Boris Vian, une Trompinette au Paradis. Il ne se fit pas que des amis à Béziers. Et il fut soumis à des critiques sévères exprimées sans ménagement. Alors qu’une dynamique de création et une structure culturelle se mettait en place et qu’une métropole culturelle y naissait. Une dynamique qui se poursuit avec Jean-Bernard Pommier. Elie Aboud, qui avait beaucoup contribué à la venue de Jérôme Savary, a exprimé son émotion à la disparition de celui qui était un ami rappelant que Jérôme Savary : « faisait la promotion du territoire biterrois, sur les plateaux de télévision et avec les journalistes » La ville a perdu un Biterrois de cœur. |
|
Sommaire du site | |
L’homme qui marche |
|
Une mise en scène dépouillée à l’extrême sur un espace de quelques mètres, situé non sur un piédestal ou une tribune mais à ras le sol, au même niveau des femmes et des hommes qui regardent le spectacle, comme pour rechercher une proximité, une communion et une parenté de destin. Et sur quelques mètres, au centre de tous les regards, de toutes les attentes, un homme qui marche. Qui est cet homme ? Ce n’est pas Dominique Lautré, que l’on ne reconnait pas, tant il a voulu se fondre dans la foule des hommes. Cet homme, c’est lui, c’est vous, c’est moi, c’est nous, c’est l’homme. Et cet homme marche, il marche sur les pas d’un homme qui a passé sa vie sur soixante kilomètres de long et trente de large et dont un livre vieux de près de deux mille ans a laissé une trace indélébile, figurée symboliquement par de petits bouts de papier pliés, remplis d’écritures, de l‘Écriture. Et cet homme qui marche, on le sent faible, hésitant dans sa démarche, tourmenté. L’humain est ce qui va ainsi, tête nue, dans la recherche jamais interrompue de ce qui est plus grand que soi. Tête nue, sans pouvoir ralentir son pas vers la mort. D’un pas balancé entre l’absurde et la révolte, l’être et le néant, de malentendus en malentendus. Mais aussi vers la religion de l’Esprit. Cet homme qui marche, marche sur les pas d’un autre, comme à la recherche d’absolu, il va sur les traces du fils de l’homme. Qui vient d’une famille qui travaille le bois, mais dont le Père a le verbe haut dont la voix effarouche les bêtes et les hommes. Qui a réputation d’orage. Quant à sa mère, c’est sur son visage qu’il a ouvert les yeux pour la première fois. C’est d’elle qu’il tient l’ampleur de son regard, et la douceur maintenue jusque dans ses paroles, même les plus rudes. Sa mère le verra mourir. Et l’homme qui marche et qui glisse ses pas sur les siens, étendant ses bras en croix, célèbrera le miracle chrétien. Car le miracle chrétien c’est que l’on voit, loin de puissance, un homme, le fils de l’homme supplicié sur deux bois en croix. Magnifique métaphore de l’esprit, de l’esprit de l’homme. L’esprit qui s’élance aux limites de l’au-delà. L’esprit qui ne peut tenir dans un corps, qui n’est ni dedans, ni dehors, mais le tout de tout. La gloire de l’homme. |
|
Sommaire du site | |
Plein feu sur le forum romain de Béziers |
|
La ville de Béziers appartient au club très étroit des villes au plus lointain passé et son histoire s’étend sur vingt-sept siècles. Un passé que Robert Cavalié, en véritable chantre de l’histoire de Béziers et l’association Réussir à Béziers, avec l’amicale collaboration de Dominique Lautré s’efforcent de faire revivre. C’est ainsi que plusieurs spectacles historiques attirant la grande foule : Camille Saint-Saëns… le musicien dans l’arène, tuez les tous, le Procès de Simon de Montfort ont été présentés illustrant ainsi l’histoire de Béziers. La tradition a été respectée. La foule était présente aux deux représentations du spectacle historique : « Beterra… du Forum à l’Arène » une fiction historique conçue et écrite par Robert Cavalié, mise en scène par Dominique Lautré et Robert Cavalié avec la participation de Réussir à Béziers des Pics Poèts, du Chariot, du petit théâtre du Sud , du barreau Cathare, des Baladins, de la MJC et de l’association Ebonne le reflet de l’antiquité. Une fiction ? non. Tant la référence à l’histoire était présente. Par petites touches successives, Robert Cavalié nous fait comprendre qu’après la conquête de la région par la septième légion et l’obtention du droit de cité romaine, Béziers est devenue une ville romaine. Ses citoyens ont acquis les privilèges des citoyens romains. Ils se sont profondément intégrés à la civilisation romaine comme à sa religion. Ils pratiquent le culte impérial dont les neuf têtes de la famille impériale romaine découvertes Rue Paul-Riquet en 1844 en sont le témoignage. D’où une certaine autonomie de gestion en particulier pour le maintien de l’ordre, la justice courante, la construction et l’entretien des bâtiments communaux, le soin des cultes, l’organisation des fêtes, la gestion des biens et du budget de la cité. D’où une intégration dans l’ordre économique romain permettant à la cité de jouer un rôle économique important, notamment dans le vignoble et la viticulture, originalités rurales du Biterrois gallo romain. A tel point que pour lutter contre la concurrence extérieure qui s’exerce au détriment des ses producteurs, Rome impose l’arrachage des vignes. Une authenticité historique d’autant plus sensible que le spectacle historique a été présenté sur la nouvelle place du Forum située à proximité de l’emplacement du forum romain qui se trouvait vraisemblablement à deux pas des deux grands axes traditionnels, cardo et decumanus autour desquels se quadrillaient les quartiers. Un forum romain que Robert Cavalié a choisi de faire revivre au temps du IIIe siècle, c’est à dire au temps de la crise de l’empire romain alors que les invasions barbares menacent et que les révoltes armées dont celles de l’empereur Dioclétien se multiplient. Le forum, une place publique où les citoyens se réunissaient pour marchander, traiter des affaires publiques ou économiques. Un lieu de rencontre où Robert Cavalié et les comédiens nous ont fait comprendre l’essentiel de la vie sociale au IIIe siècle à Béziers : un lieu où l’on rendait la justice, où l’on célébrait les fêtes religieuses, très fréquenté pour le commerce (marchands d’esclaves)… Du Forum à l’Arène il n’y a qu’un pas ou plutôt un acte qui fait revivre, dans un amphithéâtre, les arènes romaines où se déroulent des jeux, en particulier des combats de gladiateurs. Et comme au IIIe siècle, l’apostolat gagne les régions et comme le christianisme s’introduit à Béziers tout naturellement et non par prosélytisme, il convenait, et Robert Cavalié n’a pas manqué de le faire, de donner un écho aux origines mythiques du christianisme à Béziers, comme à la persécution de Dioclétien . Et de mettre en scène, la légende de Saint Aphrodise. Venu d’Egypte, sur son chameau, Aphrodise est un saint martyr, venu évangéliser la cité. Il fut décapité. Sa tête jetée au fond d’un puits, remonta sous l’effet de l’eau du puits, ce qui permit à Saint Aphrodise de s’en saisir et de la porter sur sa poitrine jusqu’au lieu de sa sépulture. Une légende qui sous tend une affirmation : Béziers est l’une des premières villes à s’être convertie au christianisme et c’est le tout premier des apôtres du Christ (d’après la légende, en Egypte où Joseph et Marie s’étaient réfugiés, dès la naissance de Jésus, Aphrodise reconnut sa divinité) qui y a contribué. Une légende n’est qu’une légende. Mais le jeu des acteurs et surtout de Dominique Lautré, rempli d’authenticité, de ferveur religieuse, de mysticisme n’a pas manqué de produire une profonde impression. Un jeu d’autant plus juste que l’on ne pouvait s’empêcher d’éprouver à l’entendre une certaine émotion. Inattendu mais réel, on ne manquera pas de souligner la part de succès de lo Camel, l’animal totémique de Béziers, qui a bien amusé les spectateurs. Photos du spectacle : http://www.reussir-a-beziers.com/galerie-238-beterra-du-forum-a-larene.html |
|
Sommaire du site | |
Le silence éternel des espaces infinis m’effraie |
|
Une mise en scène dépouillée et déroutante, n’offrant que peu de repères pour bien situer l’action dans l’espace ou le temps, tout juste éclairée par quelques objets : des souliers rouges, un parapluie rouge suspendu, une lettre écrite sur papier rouge en signes de métaphores. Et un homme occupant et emplissant corporellement la scène et pensant. Ce qu’il faut comprendre, pour être en phase avec l’auteur et le comédien, c’est que le théâtre de Dominique Lautré est un mono-théâtre avec comme unique personnage un « homo Cogitem », un homme qui pense, et engage un dialogue intérieur en tête à tête avec lui-même. Cet homme qui pense est entièrement visité par les pensées de Pascal. Un homme, roseau pensant, comme l’a si bien dit Pascal. Un homme engagé dans l’univers des forces, cherchant un équilibre entre la justice et les princes de force et le genre de considération qu’on leur doit. Un univers de force qu’il porte en lui-même, du fait de son enveloppe corporelle, des souliers rouges qu’il chausse et qui l’emportent dans une marche saccadée et fébrile. Un homme écartelé entre le passé et l’avenir en quête d’un présent introuvable. Accablé par un moi démesuré qui l’entraîne vers la présomption, l’orgueil, le paraître, la jalousie, par son imagination maîtresse d’erreur et de fausseté. Soumis aux apparences qui occultent la raison. Mais un homme en quête de vérité, ouvert aux élans du cœur, cherchant à se défaire des illusions et des puissances trompeuses, des passions et de la concupiscence, cherchant à entretenir sa conversation intérieure à renoncer à l’agitation à laquelle l’entrainent ses souliers rouges, capable de chercher à demeurer en repos dans une chambre. Car le bonheur n’est pas dans le tumulte mais dans le repos et la méditation qui l’accompagnent. Un homme qui pense, qui s’efforce de penser juste, capable de raison. Roseau pensant. En un sens, Prince d’esprit car selon le savoir et l’attention aux choses bien au-dessus de l’univers des forces. Ayant l’audace de penser et de vouloir penser. Et par là-même capable de charité, de s’engager dans la société des esprits et d’éprouver tout l’amour qui les tient ensemble. Un homme qui se heurte au silence éternel des espaces infinis et qui s’en effraie. Et qui s’interroge : « Qui m’y a mis ? », « Par l’ordre et la conduite de qui ce lieu et ce temps a-t-il été destiné à moi ? » Un homme qui recherche Dieu. Non pas une preuve de l’existence de Dieu qu’on ne peut en raison établir s’il existe ou pas. Mais qui a le bon sens de parier sur son existence, de viser la modération des passions qui s’opposent à l’action de la grâce en l’homme. Qui s’engage à aimer Dieu parce que Dieu est sensible au cœur. Et qui s’engage résolument d’un pas ferme vers un destin choisi. |
|
Sommaire du site | |
Parutions récentes |
|||
|
|||
Sommaire du site | |||
---|---|---|---|
|
|||
Sommaire du site | |||
L’avenir de la maison natale de Jean Moulin |
|
---|---|
Jean joue au Champ de Mars avec son ami d’enfance Marcel Bernard qui fera plus tard la photographie qui l’a immortalisé, à Montpellier, au Peyrou. Il y assiste à l’exercice des soldats de la caserne de cavalerie Du Guesclin, à des concours hippiques, et s’enchante devant les cirques qui s’y installent. Jacques Nougaret, l’association Réussir à Béziers, la mairie de Béziers se sont souvent interrogés sur le devenir de sa maison natale. Il fallait d’abord l’acheter. La ville vient de le faire et Raymond Couderc, le Sénateur de Béziers lance une réflexion sur le devenir et l’avenir de la maison. A première vue, le projet de réhabilitation de l’immeuble devrait se structurer autour de trois directions : l’évocation de la figue mythique de Jean Moulin, la vie de Jean Moulin et de sa famille à Béziers, son implication artistique sous le nom de Romanin. En savoir plus sur Jean Moulin : http://edouard.bertouy.pagesperso-orange.fr/7-notorietes_de_Beziers.html#Mou |
|
Sommaire du site | |
Toujours vers quelque nouvelle lumière : Gustave Fayet |
|
Texte et mise en scène de Dominique Lautré Un homme et deux femmes virevoltant, s’agitant, se déplaçant dans tout l’espace scénique et soudain immobiles et figés. Comme liés entre eux puis solitaires. Des cris, des exclamations, des mimiques, des pantomimes exprimant un bouleversement, un désarroi et une éloquence. Celle d’une artiste peintre en mal de création et de reconnaissance entourée d’un régisseur de lumière et d’une initiatrice prénommée Mala. Trois personnages donc. Véritables Janus. Magiciens des passages, des croisements, des transitions. Tour à tour, Fayet, Redon, Gauguin, passerelles de vie, de création, de mort. Et en arrière fond de la scène, une toile s’éclairant de couleurs : blanc, noir, jaune orangé, reflets métalliques. Un véritable kaléidoscope de couleurs. Mais en réalité une recherche d’une nouvelle lumière et au-delà de la lumière, la quête de l’invisible. Comme l’a rappelé en incantation la voix off, la poursuite d’une recherche absolue d’éternité. De passages en croisements, de croisements en transitions se découvre Gustave Fayet, vigneron, architecte, musicien, peintre, industriel, mécène et collectionneur. Mais aussi, à travers la quête de lumière, Redon et Gauguin. Avec en arrière fond l’Abbaye cistercienne de Fontfroide que Fayet acheta et s'attacha à restaurer. Où il installa des œuvres commandées à ses amis peintres, notamment Odilon Redon ainsi que des vitraux qu'il réalisa en collaboration avec le maître verrier Richard Burgsthal. Mais aussi dès 1909 un foyer artistique que fréquentent Odilon Redon, Burgsthal, Bauzil, Henri de Montfreid, Aristide Maillol ou encore les compositeurs Maurice Ravel et Déodat de Séverac. Un foyer artistique et musical que Jean-Bernard Pommier au piano et la soprano Ariane Olympe-Girard ont célébré à travers des musiques de Camille Saint-Saëns, Gabriel Fauré, Claude Debussy, Francis Poulenc, Maurice Ravel, Erik Satie, Robert Schumann. |
|
Sommaire du site | |
Béziers, ville grecque ? |
|
Un ouvrage récent intitulé la Carte archéologique de la Gaule | 34/4. Béziers édité par Christian Olive, Daniela Ugolini avec Elian Gomez, s’appuyant sur les découvertes archéologiques des années 1990-2000, croit pouvoir affirmer que ce sont les Grecs qui ont fondé la ville primitive : Béziers I, des années 600/575 à 300 av. J.-C, plus préciséement vers 575 avant Jésus-Christ. Cette affirmation s’appuie sur les découvertes de productions de céramique et de terre cuite à Béziers. Hypothèse hardie formulée par les auteurs, ce serait à l’époque de la colonisation grecque que semblerait avoir été conçue la trame urbaine de la cité qui se maintiendra jusqu’au début du Moyen Âge. Mais comme l’archéologie n’a pas encore permis de localiser précisément les édifices publics de la cité antique grecque, cette hypothèse reste à vérifier. Certes, une origine grecque donnerait à la cité ses lettres de noblesses, mais il serait plus sage de rester prudent. |
|
Sommaire du site | |
Un temple romain mis à jour à Magalas |
|
Magalas en effet a fait partie de la civitas romaine de Béziers. Au lendemain de la conquête, Rome inaugura un processus de prélèvement des richesses et de prise en mains des territoires tombés dans le domaine public (l’ager publicus du peuple romain). Cela se traduisit par la confiscation de terres. Le contrôle et l’usage de la terre au profit de nombreux italiens installés sur le territoire s’organisa, dès le premier siècle, autour des oppida d’Ensérune et de Montfo par un cadastre précoce implanté à l’Est et au Nord de Béziers et une implantation privilégiée autour des oppida. Et si progressivement ces oppida se vidèrent, des pôles de population se constituèrent autour de sanctuaires qui attiraient régulièrement les paysans. C’est pourquoi, derrière le temple de Montflo on distingue une esplanade de 2 500 m2, et la trace de bâtiments, probablement des habitations pour les pélerins ou les habitants. Rien de surprenant à la résurgence des vestiges d’un temple à Magalas. On a relevé sur son territoire 37 villas romaines, principalement à St-Martin d’Agel, à Ste-Madeleine de Montflo et à Notre-Dame d’Affanian, un autel galo-romain au lieu dit Chemin de la Ronde et à proximité de Magalas, l’aqueduc romain qui alimentait Béziers. |
|
Sommaire du site | |
La librairie des Sources s’installe à Béziers |
|
La librairie se distinguait par son espace spécialisé enfance et jeunesse avec des romans, des bandes dessinées. Et surtout par ses animations : expositions temporaires d’artistes locaux,de peintures, de photographie, ses rencontres, notamment avec Sorties Ouest à Béziers, ses échanges culturels. Autre trait distinctif, le Livre Errant. Les visiteurs pouvaient apporter un livre qu’ils avaient aimé. Et dans l'entrée de la librairie, il y avait des livres laissés par des visiteurs que l'on pouvait emporter avec soi. Une librairie de partage, de rencontres, de culture, où les idées fourmillaient. C’est cette librairie de partage, de rencontres, de culture, où les idées fourmillent qui avec l’aide de la manager du centre ville, Christine Toulorge, s’est désormais installée à Béziers dans un vaste local au 8 rue Trencavel entre le théâtre et les halles, à deux pas du parking de la Madeleine (heures d’ouverture de 10 h à 12h30 et de 13h30 à 19h). On y retrouve la même richesse, le même accueil, la même diversité du fonds, les mêmes rayons. Le même désir d’animation : c’est ainsi qu’on y trouve actuellement une exposition de rakus (terres cuites japonaises) de l’artiste Anne Guerrin. De plus, Myriam et Thierry Poitou ont pour projet d’ouvrir un atelier dans leurs locaux et d’aménager une autre pièce, pour organiser des rencontres autour d’un auteur, d’une conférence ou une vidéo. Il en résulte que la Librairie des Sources s’affirme dès maintenant comme un nouveau lieu d‘échanges culturels, d’expositions, de rencontres au centre ville de Béziers. A travers le choix de livres qu’ils proposent, Myriam et Thierry Poitou qui aiment connaître les lecteurs pour cerner leurs envies vous feront partager leurs regards curieux sur le monde et sur la culture. A noter que la Librairie des Sources fait partie des librairies labellisées LIR en 2011 pour une durée de trois ans par le ministère de la Culture et de la Communication. Contacts : En savoir plus : |
|
Sommaire du site | |
Découverte de la basilique Saint-Aphrodise |
|
Deux éléments du mobilier retiennent l’attention. dans l’avant-chœur, un christ en bronze (1881) du sculpteur Antoine Injalbert, prix de Rome, et, sous l’orgue, un sarcophage du Ve siècle en marbre gris tacheté de rouge, dit de Saint Aphrodise représentant une scène de chasse et faisant office de cuve baptismale. Joyau artistique de la cité, la basilique rassemble en outre un certain nombre d’œuvres de très grande qualité dont certaines doivent être restaurées. On doit à la ténacité de Jacques Nougaret, à l’action citoyenne des Amis de Saint-Aphrodise et au talent de Véronique Dauphin, la restauration du tableau du saint patron de Béziers, belle oeuvre du XVIIe siècle avec plusieurs repeints jusqu'au XIXe. La restauration se poursuit désormais et concerne un tableau d'un Christ sur la croix flanqué d'Aphrodise et de Guiraud, saints tutélaires de la cité. Grace à l’action de Jacques Nougaret, la décision de restaurer l’édifice a été prise. Elle est en cours et devrait être terminée en 2015. Cependant, sans plus attendre, Jacques Nougaret et les amis de Saint-Aphrodise, ayant obtenu l’autorisation de l’architecte en chef ont organisé des visites de la basilique ouvertes aux Biterrois les 16, 23 et 30 novembre entre 10 heures et 12 heures. Le rendez-vous était pris square Jean-Gaillac. La légende de Saint Aphrodise Venu d’Egypte, sur son chameau, à Béziers pour évangéliser la cité, Aphrodise est un saint martyr. Il fut décapité. Sa tête jetée au fond d’un puits, remonta sous l’effet de l’eau du puits, ce qui permit à Saint Aphrodise de s’en saisir et de la porter sur sa poitrine jusqu’au lieu de sa sépulture. C’est au-dessus de la grotte dans laquelle le bienheureux Aphrodise est venu s’ensevelir lui-même qu’a été édifiée l’église et ce sont ses reliques qui sont vénérées dans la crypte. S’installera là une abbaye bénédictine, passée ensuite aux chanoines réguliers de Saint Augustin qui disparaît à la Révolution, l’église devenant tout entière église paroissiale. |
|
Sommaire du site | |
Peintres Biterrois |
---|
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
---|---|---|---|
Irane Perko (Claude Dirand Perkowski) |
Michel COUMES | |
Régis Jalabert |
Sommaire du site | |
---|---|
Guide d'accès aux pages du site
Site créé par Edouard Bertouy |
---|
|
|||
|
|
|
|